« Je ne suis pas venu apporter la paix », dit Jésus. Et pourtant…
- letisonnier
- 16 août
- 1 min de lecture

C’est une parole qui dérange, qui bouscule. On rêve de paix, de douceur, d’harmonie. Mais vivre avec les autres, c’est naviguer entre les écueils du quotidien.C’est se heurter aux attentes, aux espoirs, aux désirs contrariés. La paix, si souvent invoquée, semble s’effriter au contact du réel.
Et si cette paix tant recherchée ne venait pas d’un ciel lisse et silencieux ?Et si elle se construisait, pierre après pierre, au cœur même de nos tensions ?Jésus le dit sans détour : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » Sa paix n’est pas magique. Elle ne tombe pas comme une pluie tiède sur nos fronts fatigués. Elle se forge dans le feu de nos contradictions, dans l’atelier de nos relations imparfaites.
Il nous souhaite la paix (Jn 14, 27), mais une paix robuste, exigeante, qui ne fuit pas les conflits, mais les traverse avec amour. Être artisan de paix, ce n’est pas fuir les chicanes, c’est apprendre à aimer au milieu des déchirures. C’est accepter les divisions sans renoncer à l’unité. C’est espérer, encore, malgré les flammes.
Alors oui, soyons indulgents envers nous-mêmes. Car la paix véritable ne se donne pas, elle se cultive, elle se travaille, elle se vit – chaque jour – dans la vérité et l’amour.
Gaston Mumbere, coordonnateur du Tisonnier







Commentaires