Jean le Baptiste prêchait dans le désert. Vraiment !

Évangile du 2e dimanche de l’Avent (Mt 3, 1-12)

Prêcher la conversion dans le désert : quelle audace ! Jean le Baptiste, vêtu de poils de chameau, nourri de sauterelles et de miel sauvage, choisit ce lieu aride, dépouillé, pour annoncer l’Évangile.

Le désert, vide et silencieux, n’est pas encombré comme nos villes. Il est espace de vérité, sans mensonge, où l’on voyage léger. Là, chacun peut se retrouver face à soi-même et accueillir l’essentiel. C’est cela peut-être, la conversion : se désencombrer pour voir clair, discerner le vrai du faux, reconnaître nos péchés et accueillir la grâce.

Jean, dépouillé, voit distinctement. Il distingue les curieux de ceux qui désirent vraiment changer : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? » (Mt 3,7)

Le désert devient alors lieu d’accueil et de multitude : Jérusalem, toute la Judée et la région du Jourdain viennent à lui pour être baptisés.

Prière de l’Avent

Seigneur, en ce temps de l’Avent,

ramène-nous à l’essentiel.

Dépouille-nous de ce qui encombre notre regard

et musèle notre parole.

Fais de nous des témoins vrais et lumineux,

porteurs de ton Évangile de conversion.

Amen.

Gaston Mumbere, coordonnateur du Tisonnier de Québec