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Une réflexion, avant tout, personnelle...

Devant l’ensemble des drames humains, sociaux, culturels, familiaux, environnementaux et sanitaires auxquels nous sommes confrontés dans les systèmes et dans le monde, une question me revient sans cesse… Comment puis-je contribuer à changer les choses en ce monde rempli de souffrances mais aussi rempli de joies et de grandes choses ?!

En cette semaine où nous sommes invités à penser et à prier particulièrement pour le Grand Passage de nos confrères et consoeurs décédé-e-s, je ne peux que me questionner sur ma juste place en ce monde et quel rôle je veux y jouer. Je me sens aussi invitée à me questionner sur ma juste place dans l’Église en connaissant son histoire, ses manquements et ses beautés. C’est dans une Église, certes vulnérable, que j’habite mais dans laquelle, cette Présence vivifiante me réconforte et parfois, (heureusement) me bouleverse. C’est cette Présence qui m’amène sans cesse à me remettre à question et en mouvement, à voir et à percevoir mes mouvements intérieurs, et qui me pousse, sans cesse, à donner, partager, vivre avec les autres dans le respect.

Je pourrais, critiquer, cette Église qui a certes de grandes limites que l’actualité ne cesse de nous rappeler, mais je souhaite plutôt faire grandir le beau et positif pour tenter d’équilibrer un peu les choses! Tant de fois j’ai pu voir cette main tendue à l’autre, qu’il soit vulnérable, exclu, opprimé, pauvre, etc. Cette main et cette présence qui cherche à réconforter, à soutenir, à aider, à inclure, à respecter et à défendre… Même quand l’entourage, lui, exclut, ignore, rejette, et mésentend. C’est cette main et cette présence qui aide à relever que je constate. Cette main guérissante et miraculeuse que je vois… Tant de fois j’ai pu voir la grandeur du cœur humain – qui sort de sa zone de confort et même des normes/règles établies pour aider son prochain – un prochain, jusqu’alors inconnu, mais qui, au final, est à notre ressemblance (ne sommes-nous pas tous humains ?!).

Qu’est-ce que l’Église? Certes, il y a l’institution qui porte le message de la Parole, assure sa transmission, permet la rencontre, et bien plus encore. C’est une évidence, et c’est son rôle depuis maintenant 2000 ans. Mais l’Église, n’est-ce pas, avant tout, vous et moi?

Dans mes rêves les plus fous, c’est de cette Église dont je rêve : une Église intérieure qui est le temple de l’Esprit Saint (Pour plus de précisions, voir : 1 Corinthiens 6 :19) et qui vit de cette charité brûlante et qui éclaire. Une Église remplie d’espérance et de foi en Dieu dans les décisions qui sont prises et les chemins esquissés. Une Église qui donne/partage sans compter et sans cesse avec ceux et celles qui sont dans le besoin.

Dans l’Église-institution en décroissance quantitative, je vois une opportunité qualitative dans les liens qui se créent : il n’y a qu’à observer les églises qui s’assemblent avec la joie de se réunir au nom de Jésus, et dans la liberté légale et sociale de le faire (Dieu merci! On est dans un pays qui donne ce privilège!). J’ai vu tant de personnes agir et de situations inspirantes qui nourrissent en moi cette vive espérance. Une diminution quantitative; un échec? Je suis convaincue que non !! Cette Église primitive, si pauvre puisse-t-elle être ou même devenir, est si forte lorsqu’elle est enracinée dans le Christ. Pensons aux premiers apôtres ou encore, plus près de nous temporellement et culturellement, à Saint Jean-de-Bréboeuf, Bienheureuse Catherine de Saint-Augustin, Saint François-de-Laval, Sainte Marguerite Bourgeois, Sainte Marie-de-l’Incarnation, et j’en passe, parce que j’en aurais pour des jours entiers à énumérer des personnes inspirantes et enracinées!


C’est ainsi que je suis l’Église, avec toutes mes limites et mes forces. Je nous souhaite donc, tous et toutes, d’être l’Église : une église ouverte à soi et aux autres, à la différence, à ce qui fait bouger intérieurement et même à ce qui dérange. Je nous souhaite de marcher avec Zaché, avec ces publicains et ces pêcheurs, et de nous reconnaître comme Zaché, et comme ces publicains et ces pêcheurs que Jésus cherche à rencontrer. Nous sommes tous des exclus à différents égards. Et nous recherchons tous ce feu brûlant qui ne souhaite qu’habiter et faire vibrer nos cœurs pour rayonner dans ce monde!



Je vous salue, sincèrement!

Leslie-Ann

Coordonnatrice


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